fatiguée...

Aya marcha longuement. Elle arriva devant une plage et s'accouda sur un mur face à la mer après avoir posé son sac.
Elle n'avait jamais eu l'occasion de voir cette grande étendue d'eau en vrai. La jeune fille avait toujours vécue à la campagne et était restée dans son coin, bien que la ville et la mer n'était pas loin de chez elle.

Aya avait eu raison de ne jamais être allée à la mer, plus elle la regardait plus celle-ci l'agassait avec ses mouvements incessants et répétitifs. Elle savait que la mer représentait le cycle éternel et le renouveau mais elle avait beau la regarder, elle ne rescentait aucune joie en la contemplant.
Bien des écrivains et peintres en faisait une éloge...pourquoi? Elle n'était pas si belle...
Aya continua de regarder la mer. Ce mouvement et ces bruits répétitifs lui faisait penser à elle, quelque chose qui n'avançait pas, c'est pour cette raison qu'elle la detesta.

Elle détourna brusquement le regard et s'asseya en s'adossant au mur de façon à ce que celui-ci lui cache cette mer insuportable.
Elle aurait aimé aller autre part mais la jeune fille avait eu une grosse journée et était épuisée. Incapable de se relever elle resta là tout de même pour ce reposer, se bouchant les oreilles.

Après s’être ennuyé pendant plusieurs heures dans l’établissement et ne sachant que faire, Daiki avait décidé bon d’aller se balader, après tout un peu d’air frais lui ferai du bien, lui qui se sentait assez bizarre. Il avait l’impression d’avoir changé, et cette pensée ne lui plaisait pas du tout ! Tsss, c’était stupide de changer comme ça. Il marcha, encore et encore jusqu’à se trouver devant un petit muret, devant la mer. Il se mit alors à fixer cette large étendue d’eau glacée de son regard perçant. Il regardait les vaguelettes d’eau salée venir lécher lentement le sable mouillé de la plage, esquissant ce mouvement encore et encore. Ce spectacle sonnait plutôt charmant à ses yeux, mais il préférait de loin regarder un beau coucher de soleil plutôt que ce stupide habitat à poissons.

Une petite brise marine ramenant avec elle les odeur de la mer vint caresser le visage du violet, faisant virevolter ses longs cheveux violacés. Il tourna alors la tête pour échapper à cette sorte d’agression et s’aperçut alors qu’une petite silhouette féminine, à en juger de ses longs cheveux rouges et sa petite tenue noire près du corps. Il reconnu un peu cette silhouette, c’était une jeune fille d’assez grande taille qu’il avait déjà vue dans le coin, plus précisément dans sa propre chambre. Elle semblait se boucher les oreilles et elle était assise, adossée contre la murette. Par politesse, peut être aurait-il dut la saluer, mais Daiki ne s’en soucia pas plus que ça, bien que le faire ne l’aurai pas déplu, mais il préféra ne pas se laisser aller une nouvelle fois devant une inconnue.

Il haussa les épaule et s’accouda à la murette, fixant de nouveau la mer dorée par les reflets des rayons de soleil, le vent l’obligeait à se rider légèrement à sa surface. Tout compte fait, il aimait beaucoup ce paysage, une mer aux reflets d’or bordée de sable dorée au soleil encadré par quelques rochers grisâtre. Il n’avait jamais vraiment eut le plaisir de contempler un tel dessin de toute sa vie, peut être une ou deux fois, mais il devait avoir encore l’age de s’entendre avec son père et celui ci n’avait sûrement pas encore eut le courage de lever la main sur lui.

Au bout d'un certain temps Aya décida qu'elle s'était assez reposée et se releva en débouchant ses oreilles. Le bruit de va et viens de la mer refit son apparition. Elle prit son sac, décidée à ne pas s'éterniser ici puis apperçue au loin une silhouette masculine accoudée au muret. Aya avança dans sa direction en choisissant de ne pas faire attention à cette personne étrangère et de passer à côté d'elle comme si de rien n'était mais le jeune fille se rendit compte en se rapprochant du jeune homme qu'il s'agissait de Daiki.

Tout en marchant elle continua à le regarder fixement, intriguée. Il regardait la mer avec une attention particulière. Lui aussi avait l'air de l'aimer, il était comme tous les autres.
Perdue dans ses pensées elle ne remarqua pas une borne qui se situait sur le chemin et se la prit dans le tibia de plein fouet. Sa surprise fut telle qu'elle fut déséquilibrée par la douleur, laissant tomber son sac.
Aya se retrouva sur les fesses au milieu des ses affaires éparpillées, tenant son tibia fermement comme si cela allait calmer la douleur et serrant les dents pour ne faire aucun bruit bien qu'un petit "aaah" était sortit de sa bouche lors du choc.

A son plus grand désarroi elle ne se trouvait plus qu'a quelques mètres de Daiki. Il avait sûrement dut entendre le boucan qu'elle avait fait...

Alors que son regard s’était laissé emporté par la beauté de l’océan, Daiki sursauta lorsqu’il entendit non loin de lui un énorme boucan. Il détourna alors son regard du paysage et s’aperçut qu’il s’agissait tout simplement de sa jeune colocataire de chambre qui semblait être tombée. Comment elle avait fait pour tomber ? Il n’en avait aucune idée mais c’est qu’elle ne devait pas être totalement douée. Elle se trouvait sur le sol, affalée au milieu de ses affaires éparpillées. Là, il n’avait pas le choix, il n’allait pas la regarder puis se retourner sans l’aider, bien que son aide ne plairait pas forcément à la jeune fille.

Le violet s’avança vers elle en riant doucement.

" Et bah dis donc… "

Il se pencha légèrement et prit le bras frêle de la jeune fille afin de la remonter d’une manière plutôt brusque sur ses deux jambes. Il était conscient de son inexistante douceur, mais il s’en fichait un peu, au moins il l’aidait, c’était le principal non ? Il la regarda de haut en bas et remarqua des traces de sang qui commençaient à coaguler sur son tibia. Il planta ensuite son regard indifférent dans le sien en pointant la blessure.

" Tu as de quoi soigner ça ? "

Non, il ne comptait pas non plus aller lui soigner son égratignure, il n’était pas assez gentil pour ça et il le savait, mais l’accompagner jusque l’infirmerie afin qu’elle ne fasse pas une nouvelle fois la bêtise de se ramasser par terre, il le ferai simplement par politesse.

Aya vit que Daiki avait belle et bien remarqué sa pitoyable chute. Elle se sentie honteuse. A vrai dire depuis qu'elle avait vu Daiki jouer du piano et que celui-ci l'avait "inspirée", elle avait une forme de respect pour lui.

Quand le jeune homme la releva sans délicatesse en la tirant par le bras elle le repoussa brusquement. Elle ne supportait pas le contact de quelqu'un sur sa peau. Daiki ne se préoccupa pas du geste de la jeune fille et lui posa une question en regardant son tibia.

Un petit sourire moqueur se dessina sur le visage de la jeune fille.
Arrette de faire semblant de t'en préoccuper, tu t'en fiche.

Elle commença à rammasser avec peine ses affaires éparpillées sur le sol.
Aya aimait bien le côté détachant de Daiki. Ils ne pourraient pas se blesser mutuellement, c'était positif.

Aya tourna son regard froid vers Daiki et lui souria un peu plus sérieusement.
Mais merci quand même.

Puis elle continua de ranger tant bien que mal ses affaires.

Daiki ne put s'empêcher de sourire face à cet air arrogant qu'essayait de se fabriquer cette jeune fille, elle tentait de le repousser et de se montrer froide, à vrai dire elle y arrivait assez bien. Il laissa ce sourire figé sur ses lèvres et fixa la jeune fille de son habituel regard indifférent.

" Tu as raison, je m'en fiche un peu. "

Il marqua une petite pause pour laisser un petit rire ironique se faire entendre.

" Mais je m'ennuie et j'ai fait l'effort d'être poli, tu pourrais faire de même en accéptant mon aide, non ? "

Puis il s'adossa à la murette se situant non loin d'eux, regardant la jeune fille ramasser ses affaires éparpillées sur le béton armé. Elle s'était efforcée de retourner son petit regard froid vers le violet, mais ceci le fit un peu rire.

Soudain, il remarqua au milieu de ses affaires, un dessin bien particulier qui attira son attention. Il put y remarquer un piano noir, avec de sublimes touches noires et blanches parfaitement dessinées. En face du clavier se situait une jeune femme ? Non un jeune homme au long cheveux villacés.

Daiki se précipita vers le sol lorsqu'il reconnu son propre portrait sur cette feuille et il la ramassa pour se planter devant la jeune fille, faisant semblant d'examiner son oeuvre.

"Hum... beau travaille, c'est très ressemblant, j'avoue. Tu m'as écouté l'autre jour ? "

Puis il planta son regard dans celui de sa colocataire de chambre, se demandant pourquoi elle avait bien put faire un tel dessin, qui plus est, son propre portrait.

(ça gêne pas qu'il ait trouvé le dessin ? ><)

(non mdr tk XD j'y pensais même plus, bien vu ;p)

Daiki semblait se moquer d'elle en la regardant mais elle s'en fichait.
Il lui posa une autre question.
Elle n'y fit pas vraiment attention et continua de rammasser calmement ses affaires.
Aya vit soudainement Daiki se précipiter sur le sol pour lui prendre une de ses feuilles qui trainait pas terre.
Elle le regarda surprise et intriguée et remarqua avec effroi qu'il s'agissait du dessin qu'elle avait fait de Daiki.
Elle resta quelques instant fijée, le regard vide ne faisant pas attention à la remarque du jeune homme. Quelque chose bouillait en elle.
Aya se jeta brusquement sur Daiki pour lui arracher le dessin des mains, elle avait perdue tout son sang froid et regardait Daiki d'un regard qui n'avait pas l'air d'être le sien. Quelque chose qui laissait froid dans le dos.

Comment oses tu fouiller dans mes affaires???!!

Daiki n'avait pas vraiment fouillé dans ses affaires, c'était de la faute de la jeune fille si il avait découvert le dessin mais elle n'y avait pas réfléchit. Se genre de détail importait peu, tout ce qu'elle savait c'est que Daiki venait de faire la chose qu'Aya ne pouvait pas supporter: il venait de voir ce qu'elle pensait en réalité de lui.

Elle arracha ensuite le dessin en mille morceaux tant elle était honteuse qu'il l'ai vu.
Puis telle une furie rammassa ses affaires et marcha en direction de l'école en boitant, décidée à rentrer.

C'était la première fois qu' Aya se mettait en colère.

Sans qu’il puisse réellement comprendre pourquoi, la jeune fille resta figée devant la remarque et la trouvaille de Daiki. Il y avait de quoi, elle ne s’était probablement pas attendu à ce qu’il tombe un jour sur ce dessin là. Soudain Daiki sentit comme une gêne monter en lui, alors comme ça, elle l’avait entendu jouer du piano ? Son visage devint alors d’une couleur pâle et il écarquilla les yeux. Quel idiot, il ne l’avait même pas remarquée. Il baissa alors la tête afin de regarder de plus près ce dessin lorsqu’il entendit la jeune filler éclater de colère. Le violet manqua de sursauté, il ne s’y était pas vraiment attendu. Elle lui reprochait carrément de fouiller dans ses affaires alors qu’il venait à peine de le trouver à ses pieds. Alors qu’elle arracha le dessin des mains de Daiki, celui ci remonta son regard sur elle, arrivant à peine à le rendre glacial, tout ce qui importait, c’était qu’elle l’avait vu jouer… et cela ne lui plaisait pas du tout.

Alors que la jeune fille arracha la feuille en morceaux et qu’elle marcha en direction de l’école, Daiki n’eut besoin que de faire trois grand pas pour la rattraper et la retenir brutalement par le bras. La panique et la colère était quelque peu monté en lui, bien qu’il sache se modérer.

" De quel droit m’as-tu écouté jouer ?! "

Il la força à se retourner vers lui. Le regard du garçon se fit glacial à souhait, il n’en revenait pas, elle l’avait entendu jouer, certainement lorsqu’il était avec Shiro car l’autre fois s’était passée la nuit. Le violet se souvint parfaitement de cette journée, il avait joué de toute son âme, la mélodie avait parfaitement laissé apparaître son état d’âme et savoir qu’elle y avait assisté, ne lui plaisait pas du tout. Même s’il en voulait à la jeune fille, il s’en voulait deux fois plus à lui même pour cette indiscrétion, se jurant de faire plus attention lorsqu’il jouerait du piano.

Daiki était apparamment lui aussi en colère car il la ratrappa en moins de deux et l'attrapa violemment par le bras.
Il lui jeta à son tour un regard glacial en lui posant une question.

Alors comme ça Daiki s'inquiétait à propos du fait qu'elle l'avait entendu jouer...
La colère d'Aya retomba. Elle s'en voulait de l'avoir observé en cachette et de l'avoir dessiné. En fin de compte ils avaient tous les deux une bonne raison d'être en colère. Aya pensa que cette histoire ne ménerait à rien.

Elle ne put réprimer un petit rire innocent et sincère puis regarda Daiki un peu moins froidement.
Bon écoutes, toi tu m'en veux de t'avoir vu jouer et moi je t'en veux d'avoir vu le dessin que j'ai fait de toi. On est quitte non? Ca sert à rien de s'embrouiller pour ça.

Aya prit la main de Daiki qui était sur son bras pour qu'il relache son étreinte puis la lacha. Elle fixa Daiki attendant sa réponse.
La jeune fille était profondément vexée qu'il ai vu ce dessin, mais ils devaient ressentir la même chose: Aya était passionée de dessin comme Daiki l'était de piano. Elle remarqua que pour lui aussi cette passion n'était pas ouverte au public, elle était pour soit-même avant tout.

Daiki fut surpris de ce changement de comportement. Un simple sourire se dessina sur le visage de la jeune fille et un petit rire tout ce qu’il n’y avait pas d’ironique ou glacial ce fit entendre, une pensée lui vint à l’esprit. Cette jeune fille devrait sourire plus souvent car cela lui va tellement mieux que ses mines froides !

Lui qui s’était attendu à ce qu’elle lui lance un glacial « et alors, qu’est ce que ça peut bien te faire ! » ou autre chose du genre, il fut bien étonné de ce qu’elle dit alors. Le violet ne put s’empêcher de radoucir inconsciemment son propre regard, ne voyant plus vraiment de raison d’être en colère, elle avait raison dans le fond. Il la laissa retirer sa main avant de la relâcher, il ne s’était pas rendu compte à quel point il avait serré son bras. Et dire qu’il détestait les homme qui ose lever la main sur une femme… il rougit alors un peu de honte sans pour autant changer d’air à son visage, il restait inexpressif.

Cette jeune fille était bien la seule qui n’avait pas osé lui dire qu’il n’était qu’un jaloux à ne pas partager son talent pour le piano, cela étonna un peu Daiki. Après tout, elle non plus ne semblait pas aimer montrer ses œuvres, du moins là celle-ci était carrément le portrait de Daiki, alors logiquement, elle n’avait pas apprécié qu’il le contemple ainsi.

Il passa d’abord une main dans son cou, sentant une petite douleur, celle de sa cicatrice ré ouverte, puis il mit les mains dans les poche en fixant à nouveau la jeune fille, un petit sourire taquin aux lèvres.

" Je peux savoir pourquoi le fait que j’ai pu voir ce dessin te gêne ? "

Quelque part il connaissait peut être un peu la réponse, peut être avait-elle eut peur de l’offenser ou le vexer, qui sait ? Mais au contraire Daiki ne savait comment réagir, le fait qu’elle ait fait un dessin de lui, il s’en fichait un peu, c’était le fait qu’elle l’ait entendu jouer au piano qui l’embêtait un peu, elle avait certainement du remarquer à quel point il n’était pas pareil lorsqu’il laissait ses doigts divaguer sur ces magnifiques touches noires et blanches.

Aya fut satisfaite de la réaction de Daiki. Elle ne s'attendait pas à un miracle mais le fait que Daiki s'était un peu radoucit était bon signe.
Il pensait donc comme elle.

La question de Daiki la perturba un peu mais elle essaya de ne pas le laisser paraitre.
Maintenant qu'il a vu mon dessin je n'ai plus rien à perdre.

Aya boitilla vers le muret et s'y appuya. Depuis qu'elle avait apperçue Daiki, elle n'avait même plus fait attention aux bruits de la mer qui l'énervaient tant auparavant. Cela ne la dérangeais plus.
La campagnie de Daiki était sympathique bien qu'il soit agressif et froid.

Aya regarda un peu sur le côté.
Hum...montrer mes dessins c'est comme exposer mes pensées les plus profondes...

Elle regarda ensuite le jeune homme dans les yeux.
Ne serait-ce pas la même chose pour toi avec le piano?

Encore une fois, Daiki s’était attendu à ce que la jeune fille le rejette violemment et décide de s’en aller, après tout c’était ce qu’elle avait cherché à faire, mais il fut satisfait qu’elle ne détourne pas sa question. Il ne la suivit pas du regard lorsqu’elle alla s’appuyer contre la murette, non loin de lui, bien qu’il entendit clairement qu’elle boitillait encore, elle s’était sûrement fait très mal car elle ne devait certainement pas du genre à se donner en spectacle ainsi sans raison.

Il tourna la tête et regarda la jeune fille qui avait tourné la tête du coté, il se reconnaissait un peu dans ses paroles, elle était un peu comme lui au fond, même si elle ne semblait pas avoir les restes de cicatrices donnés par quelqu’un en qui elle avait eut confiance, elle.
Le violet laissa un sourire glisser sur ses lèvres.

" Oui tu as raison, d’où mon comportement excessif. "

Puis il regarda droit devant lui, pensif. Il repensa aux paroles que Shiro lui avaient dites.

" Il paraît que je suis égoïste à ne pas vouloir faire partager mon talent pour le piano, tu crois que c’est de l’égoïsme toi, de ne pas montrer ses sentiments ? "

Il eut un petit rictus ironique et fronça légèrement les sourcils. Il n’y croyais pas, il était en train de parler avec cette fille alors que deux secondes auparavant il n’en avait rien eut à faire d’elle, il parlait avec son cœur spontanément et ça ne lui plut pas tellement, ça serait trop facile pour elle d’obtenir une telle chose de cette manière.

Aya fut un peu étonnée que Daiki lui dise tout ça. Il lui demandait SON avis. Elle sourit intérieurement bien qu'elle continuait de regarder Daiki avec un air stoïque.

Elle réfléchissa un instant.
A vrai dire...je ne comprend pas ce qu'il y a d'égoïste là dedans. Je pense qu'il n'y a rien de mal à vouloir préserver notre vrai "nous".

Aya regarda dans le vide puis serra un peu ses bras après les avoir croisés. Elle ne s'était jamais aimée, elle avait perdue toute confiance en elle lorsque sa propre mère l'insultait. Si elle n'avait pas gardé au plus profond d'elle ses sentiments, elle aurait sans doute elle aussi perdue la boule. C'était ce qui l'avait sauvé, ce qui lui avait permis de garder une image correcte auprès des autres.

Aya reprit la parole.
Si tu te sens bien en faisant ça, ne te soucis pas de l'avis des autres.

Le violet esquissa un petit rire. Bien sûr qu’il n’y avait rien d’égoïste la dedans, il ne s’en voulait nullement de ne pas aimer jouer du piano devant des gens, car pour lui jouer du piano était simplement comme un moment d’intimité où il se retrouve face à ses sentiments, ce qui lui permettait de se ressourcer en un sens.

" Ca m’étonne juste qu’ici, les gens jouent pour les autres et non pour eux. "

Il passa une main dans ses cheveux avant de la faire glisser jusque sa cicatrice, provoquant un picotement.

" Les gens ne comprennent pas que je ne suis pas ici pour les même raisons qu’eux, c’est tout. "

Il baissa doucement la tête vers le sol et observa ses pieds avant d’observer la jambe de la jeune fille. Il préféra arrêter de parler de sa et changer littéralement de sujet, il s’égarait un peu trop à son goût. Il sentit ses joues qui s’était légèrement embrasée, de peur qu’elle ne fasse une remarque à ce qu’il venait de dire.

" Tu ne veux pas qu’on aille te soigner… tu es Anna ou Aya ? "

Il se sentait un peu bête, il avait parlé pour la deuxième fois à cette personne alors qu’il ne connaissait pas son nom. Il n’avait pas du tout pensé à le lui demandait car auparavant il s’en fichait, mais là, ça l’embêtait un peu de ne pas pouvoir lui donner son prénom.

Aya remarqua que Daiki cherchait à se justifier. Il n'était pas du genre à s'inquiéter de ce que pensait les autres alors pourquoi?
Peut-être que c'est parce que c'était le professeur Shiro qui lui avait fait cette remarque. Lorsqu'elle avait entendu leur conversation dans la salle de musique il semblait que la témérité de Daiki c'était légèrement calmée en la présence de ce professeur.

Elle posa ses coudes sur le muret et mit sa tête entre ses mains. Elle regarda Daiki et lui souria malicieusement tout en continuant de l'écouter.
Finalement ce garçon n'était pas si désagréable mais il cachait bien son jeu. Elle trouvait ça drôle.

Il changea vite de sujet, conscient qu'il avait un peu trop parlé.
Beaucoup avait tenter de parler à Aya mais la jeune fille ne s'interessait pas vraiment à ce qu'ils disaient. Hors les paroles de Daiki l'interessait, elle remarqua qu'elle l'écoutait d'une oreille attentive.

Il faisait encore semblant de s'interesser à sa blessure qui n'avait pas l'air si superficielle.
Autant parler de la pluie et du beau temps.
Aya aurait sûrement répondu ça à Daiki mais elle n'était pas vraiment d'humeur à faire de l'humour. Elle alla donc droit au but.

Avec un air un peu agacé dû à la fatigue elle se redressa puit prit son sac.
Moi c'est Aya. Et oui, allons y.

Elle commença à marcher, elle boîtait un peu moins.

Daiki observa la jeune fille qui s’était abaissée afin de ramasser son sac, sans faire de remarque pour ensuite dire qu’elle était d’accord pour aller la soigner et qu’elle était Aya. Il était un peu surpris, il s’était un peu attendu à ce qu’elle le remballe encore une fois et qu’elle lui lance un de ses regards froid du genre « de quoi j’me mêle ? », mais elle avait simplement pris un air agacé.

Elle commença à marcher en direction de l’école, alors Daiki alla à sa suite, la regardant marcher, elle boitait légèrement moins mais apparemment ce n’était peut être pas une simple égratignure. Il alla à côté d’elle pour marcher jusque l’école et resta silencieux durant le déplacement pour l’infirmerie. Il glissa ses mains dans ses poches et regarda droit devant lui.

=> infirmerie (Gomen, hier soir internet marchait pas bien alors j’ai pas pu répondre avant >< (et en + ma réponse est très c