Une envie de jouer du piano [libre]

Après avoir arpenté pendant plusieurs minutes qui semblèrent avoir étaient des heures, Daiki tomba sur une salle qui semblait être une salle de cours. Elle comportait une plaque où était inscrit « Salle de cours de musique ». D’abord il hésita mais après quelque secondes de réflexions, il enclencha la porte, elle était ouverte ! Le cœur du jeune homme fit un bond. Un magnifique piano noir luisant se situait dans le coin d’une immense pièces où l’on pouvait aussi trouver un bon nombre d’autres instruments. Mais seul le piano était visible au yeux de Daiki.

Il s’avança alors dans la salle en prenant soin de ne pas renverser les instruments posés à terre, ni de se prendre l’énorme batterie qui se trouvait juste devant lui. Il n’avait même pas prit la peine de fermer la porte tant il était pressé de pianoter sur les belles touches blanches et noires de ce piano.

Il sortit de sa pochette les partitions de sa propre composition afin de les poser sur le support, puis il s’installa sur le petit fauteuil de cuir noir. Il commença tranquillement à jouer de son instrument sans prendre la peine de mettre la sourdine. Il joua comme qui dirait « avec son cœur ». Il n’y avait que dans ces moments là qu’il se laisser aller dans ses émotions, à vrai dire, lorsqu’il jouait du piano, le plus souvent il pensait à son passé… Cela le motivait pour jouer de plus belle et avec tout son cœur afin de faire passer toute ses émotions.

Daiki continua de jouer cette mélodie qu’il avait lui même imaginée, inventée, composée, une mélodie mélancolique qui lui serrait le cœur en resongeant à ce dont il avait pensé en l’écrivant. Il ne fit plus attention à rien d’autre, il jouait, laissant ses longs doigts fins se balader sur le clavier, ses yeux longer les lignes de notes et de croches, son cœur était serré, battant fort contre sa poitrine.

Quand Aya descendit les escaliers elle entendit une musique qui semblait s'emaner d'un piano. Elle se rapprocha de la source et apperçut une porte entre ouverte. La mélodie était mélancolique et pleine de vie.
Elle toucha profondémment Aya qui serra avec sa main l'endroit ou se situait son coeur. Son visage resta cependant inexpressif bien que ses yeux c'étaient légèrement plissés.

Elle était curieuse de savoir qui jouait ainsi et regarda discrètement dans la pièce. Elle apperçut Daiki, jouant sur un grand piano à queue.
Aya fut très étonné: sur son piano le jeune homme donnait une toute autre image de lui. Il paraissait plus délicat et fragile.

Aya se plaqua contre le mur du couloir après l'avoir observé pendant quelques minutes, les yeux grand ouvert. C'était tellement magnifique, ça lui donnait envie de...de dessiner.

La jeune fille étala ses affaires par terre comme sur un coup de tête et commença à dessiner à l'aquarelle, sans faire aucun croquis d'expérimentation avant de se lancer.
Elle utilisa une gamme de couleur plutôt sombre et des traits fins et élancés.
Au bout d'un certain temps on pouvait reconnaitre Daiki jouant sur un beau piano à queue.

Après avoir laissé Elena se reposer dans sa chambre, Shiro eut envie de voir à quoi ressemblait sa nouvelle salle de cours. Il saisit son plan et partit en vadrouille. En fait, il n'y avait pas vraiment besoin de plan. Tout était joliment écrit sur les murs et Shiro se retrouva en moins de deux minutes au niveau des salles de cours. Dans un couloir, il pouvait entendre au loins une douce mélodie au piano. Plus il se rapprochait, plus le bruit s'intensifiait. Cela provenait surement de la salle de musique, mais qui pouvait bien jouer ainsi? Il apperçut quelqu'un au sol au loin, tenant ce qui semblait être une feuille de dessin. En arrivant à son niveau, Shiro observa la personne. C'était forcément une élève vu son apparence juvénile. Elle semblait absorbé par son dessin. Elle dessinait un jeune homme au piano.

Magnifique, tu n'es pas ici pour rien.

Puis il entra dans la salle et continua d'écouter la mélodie que jouait un jeune garçon. Il ne dit rien, attendit qe la mélodie se finisse. Ce jeune homme n'avait presque pas besoin de leçon de musique tant il se débrouillait bien. A la fin de la musique, Shiro applaudis.

Daiki continuait de balader ses doigts sur les touches du piano. Il se laissa aller à son émotion, son coeur semblait bondir de sa poitrine tant il se sentait bien. Il fut tant absorbé par ce qu'il jouait qu'il n'entendit pas le professeur entrer.

Après quelques secondes, la musique cessa et Daiki resta assis, devant le clavier. Puis des applaudissements retentirent dans la salle vide et Daiki eut un sursaut, son coeur fit un énorme bond. Il ne s'y attendait pas du tout ! Il se retourna alors et apperçut un grand homme, un adulte qui semblait être un membre du personnel. Daiki fut prit au dépourvu, personne ne l'avait jamais écouté jouer, faut dire qu'il n'avait jamais joué en public, il est si différent lorsqu'il s'évade ainsi.

Sur son visage on put lire une certaine incertitude, il semblait avoir perdu ses moyens, il n'aimait pas l'idée que quelqu'un l'ai écouté ainsi. Il se reprit vite en main et reprit un visage glacial et impassible. Il se releva du fauteuil, bien qu'il eut encore envie de jouer de cet instrument, prit ses partitions et les mis son son bras. Il se planta ensuite devant le jeune homme et plongea son regard glacial dans le sien afin de souffler des paroles toute aussi glaciales.

" Merci. "

On put voir que son regard était intimidé, s'il y avait bien quelque chose qui contredisait l'expression de son visage, de ses gestes, et de ses paroles froides, c'était bien son regard !
Son coeur était un peu serré, il avait honte d'avoir laissé ses sentiments se traduire si facilement en public.

Shiro ne fut nullement impressionné par le regard du jeune homme. D'après ce qu'il pouvait en voir, ce petit ne voulait que personne ne le voit jouer de la musique, il trouva cela stupide, un tel don méritait d'être montré. D'ailleurs, d'après Shiro, la musique était le meilleur moyen de calmer l'âme. Shiro ne pris même pas la peine de répondre au jeune homme. Il s'avança vers lui, le croisa, et alla s'installer sur le fauteuil. Il entama une musique enjouée au piano. Il s'arrêta soudainement et dit:

Tu sais mon garçon, tu as un vrai talent. Tu es même peut-être l'un des élèves les plus doués de cette école. Mais tu n'arriveras à rien si tu ne montre pas se talent et si ton regard est toujours aussi froid. Tant que tu ne l'auras pas compris, cela ne sers à rien d'étudier dans cette école.

Il repris calmement l'air qu'il jouait. Le morceau était joyeux, mais petit-à-petit, on pouvait entendre qu'il basculait vers quelque chose de plus triste, plus lent... La musique se fit d'une tristesse immense... Il s'arrêta de nouveau et dit:

Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, même si ça n'a aucun rapport avec la musique, viens me voir, je t'écouterais.

Puis il se leva et pris sa guitare. Il entama l'air de la musique 'comme as you are' de Nirvana.

Daiki regarda le jeune homme s'installer au piano, puis celui ci commença à jouer une mélodie entrainante. Au simple son des notes que celui ci joua, Daiki se sentait bien, au fur et à mesure que la musique avançait, il se sentait appaisé. La musique s'arrêta alors et Daiki se rendit compte qu'il avait fermé les yeux afin de savourer plainement la mélodie. Cet homme était doué pour jouer du piano ! Il entendit alors sa voix retentire dans la salle. Daiki l'écouta et s'assiet sur une des chaises se situant non loin de lui.

Daiki n'eut le temps de dire quoi que ce soit que le jeune homme se remit à jouer sa mélodie qui cette fois ci vira vers la mélancolie, puis vers une tristesse profonde. Lorsque le calme fut réetablie, Daiki eut un petit sourire du coin des lèvres et un petit rictus.

" Hum... je joues pour moi et non pour les gens. "

Après tout, il avait raison, s'il jouait c'était uniquement pour lui même, c'était sa façon de s'apaiser, de se sentir bien, il prenait du plaisir à jouer. De plus, il n'allait tout de même pas mettre se mettre à jour devant du monde uniquement parcequ'il avait du talent... Ce n'était pas son genre.
Il retourna s'asseoir au pian qu'il fixait depuis tout à l'heure et sortit de sa pochette une autre partition. Il hésita d'abord à jouer, puis voyant que le professeur jouait de la guitare, qu'il jouait magnifiquement bien d'ailleurs, il se lança. Mais avant il posa une petite question au jeune homme.

" Quel est votre métier ici ? "

Puis il commença à jouer une mélodie toujours aussi mélancolique que les autres, ne se laissant pas trop aller au départ, attendant la réponse du professeur. Cette fois ci il activa la pédalle de la sourdine.

Shiro semblait avoir marqué un point avec le jeune homme. Il s'attendait à ce le garçon s'en aille, mais en fait, il était resté et l'avait écouté. Il annonça qu'il jouait pour lui, et non pour les autres. Il n'avait pas tort, mais il n'avait pas non plus tout compris à la musique. Le garçon s'installa au piano après que Shiro eut finit de jouer son morceau de guitare. A son tour, il entama une mélodie, mais juste avant, il avait posé une question à Shiro qui y répondit de la faon suivante:

Et bé... Je suis Shiro, le prof de musique. Donc c'est moi que tu vas devoir supporter pendant au moins un an si ce n'est plus, on verra si la directrice me garde.

Il repensa tout de suite au coup qu'il lui avait donné inconsciemment. Elena ne semblait pas faché, mais peut-être le cachait-elle. Enfin, il préféra se reconcentrer sur le garçon.

T'sais, la musique est un moyen d'appaiser l'âme, mais toi, tu joues de la musique de manière égoiste. Tu as l'instrument, tu as le don, mais tu refuses de le faire partager avec les autres. Pour moi, quand on sait jouer et qu'on veut jouer, il faut le partager.

Il se gratta la tête et se mit à rire.

Voila ce que je dois faire comprendre à tout ces élèves de 1ère année... Mais toi, quel est ton nom?

Daiki écouta avec attention ce que le professeur Shiro lui dit alors. Il eut un petit rire car il semblait si l'un d'entre eux deux aurait surement à partir avant la deuxième année, c'était surement Daiki avec son ton glacial.

La musique était un moyen d'apaiser l'âme, bien sûr, Daiki en avait bien conscience étant donné qu'il s'en servait afin de se sentir bien. Mais Daiki s'en servait de manière égoiste afin de se sentir bien, et non pour apaiser les autres, de toute façon ce n'est pas seulement la mélodie qui appaise le coeur de celui qui joue, mais surtout le fait de laisser ses doigts glisser le long de ce claviers blanc et noir luisant. Il fallait reconnaitre que Shiro n'avait pas tout à fait tord.

Lorsque celui ci lui demandant ensuite son nom, si c'était un élève qui le lui aurait demandé, il l'aurai surement envoyé balader, mais vu que c'était un professeur, et de plus celui de musique pour lequel il avait pris un peu de sympathie, sa manière de le traiter d'égoiste avec sa musique le faisait un peu rire, il resta poli.

Il retourna un instant la tête et parla de son ton glacial habituel.

" Je suis Daiki Ozaki... "

Puis en retourna la tête afin de jouer de son intrument et de façon à ce qu'il soit tourné au professeur, il eut un petit rire ironique et un sourire glissa le long de ses lèvres.

" ... et j'aime être égoiste ! "

Bizarrement, Daiki se sentiat assez à l'aise avec ce professeur, bien qu'il ne lui accorderai jamais sa confiance, ni à lui ni à personne d'autre d'ailleurs. Peut être était-ce parcequ'il avait la même passion que lui, la musique. Tout compte fait il se plaisait bien dans cette école. Il s'arrêta de jouer, ferma le piano et se retourna vers le professeur Shiro, toujours assis sur le fauteuil, ne prenant pas la peine de ranger ses partitions.

" Vous avez l'air jeune, pourquoi perdez vous votre temps à vous occuper de jeune gamins insolents tels que moi alors que vous avez un talents fou ? "

Ce garçon, Daiki, était vraiment quelqu'un de spécial. Il était sûr de lui, orgeuilleux, impertinent, presque impoli, mais possédait une personnalité vraiment très intéressante. Shiro entama un nouvel air de musique avec sa guitare, cette fois-ci, il ne reprennait aucune musique connue, il se laissait simplement aller. Ses doigts glissaient rapidement et avec une très grande agilité sur les cordes de sa guitare sèche. Il était en parfait harmonie avec l'instrument. Shiro traitait sa guitare comme un être humain, avec autant de soin, avec autant d'amour. Il se laissait lentement emporter par la mélodie. Quand il jouait, il se sentait très bien, c'était le moin qu'il pouvait dire. Puis Daiki lui demanda pourquoi Shiro était prof avec le talent qu'il possedait. Cette remarque, ou plutôt cette question fit doucement rire Shiro qui répondit :

Personne ne veut de moi dans le monde de la musique... Enfin... Ce n'est pas la seule raison... Quand j'étais enfant et que j'ai découvert la musique, j'avais un prof super. Il était doué et je le considérais comme mon meilleur ami... J'ai toujours rêvé de pouvoir entreprendre ce genre de relation avec des jeunes. Je veux leur faire connaitre la musique, la vraie. Leur faire découvrir quelque chose de passionnant.

Shiro remarqua qu'il s'était emporté, mais ne s'excusa pas pour autant.

Le jeune professeur s'était remis à jouer de la guitare. Daiki ferma alors les yeux et baissa la tête, il écoutait paisiblement la mélodie qu'il jouait. Shiro jouait avec son coeur, cela s'entendait parfaitement. Daiki sentit comme une bouffée de chaleur le remplir, tant de bien à écouter une si douce musique, vous y croyez, vous ? S'il y avait bien certains instants où Daiki se montrait sous un nouveau jour, c'était bien ceux-là, lorsqu'il se laissait aller en jouant du piano, de même qu'il se sentait totalement différent lorsqu'il se laissait aller à écouter de la musique. Ce phénomène ne s'expliquait pas, la musique avait tout simplement le pouvoir de transpercer la glace qui entourait son coeur.

La musique s'était arrêté lorsque Daiki avait posé sa question au professeur. Il tenta alors de reprendre un visage stoïque, impassible, en écoutant ce que Shiro dit alors.

Le jeune homme eut un petit rictus lorsque le professeur eut terminé de parler. Il ne comprenait pas cette envie de faire partager ce qu'on aime, lui, n'avait jamais pensé à joure pour quelqu'un ou faire découvrire sa passion à quelqu'un, que quelqu'un aime sa musique ou sa façon de jouer le rendait plutôt indiférent, ce n'était pas son but recherché. Lui il voulait juste jouer, jouer pour se sentir bien. Le piano était certainement ce qu'il respectait le plus.

Il fixa le professeur, toujours de son regard qu'il voulait glacial mais qui se faisait plutôt admiratif, il admirait la pasion que Shiro portait pour la musique.

" Je ne vois pas pourquoi vous voulez faire celà, après tout une passion, c'est quelque chose de personnel en un sens, pas besoin de le faire découvrir aux autres, autant la garder pour soi. "

Un sourire glissa sur ses lèvres, pour une fois il ajouta un petit suplément afin de ne pas provoquer de tention entre les deux jeunes hommes.

" Enfin, c'est mon point de vue. "

Aya s'était appuyée contre le mur du couloir et avait arrété de dessiner depuis un certain temps déjà. En fait s'était depuis qu'un jeune homme était arrivé et que Daiki avait arrété de jouer. Elle avait vaguement entendu quelqu'un la complimenté et avait juste eu le temps d'appercevoir sa silhouette plutôt imposante.

Son dessin inachevé, Aya écoutait maintenant leur conversation. Elle remarqua que cette personne qui semblait être un professeur du nom de Shiro avait plus ou moins réussi à calmer le caractère assez agressif de son colocataire. Il avait sut s'y prendre comme il le fallait et avait jouer quelques morceaux remarquables.

Aya se rendit compte qu'elle n'avait pas à épier des conversations, c'était déplacé. Elle se releva donc décidée à les laisser tranquils.
Elle rangea discretement ses affaires et referma son carnet avant de partir.

=> Chambre n°2

Hahahaha!

Shiro rit, un sourire mystique sur son visage. Les propos de Daiki manquait cruellement de maturité. Il était encore si jeune et il tentait déjà de tenir un discours d'adulte. Cela fit vraiment rire Shiro. Il savait qu'Elena recrutait ses professeurs à la fois sur leur talent, mais aussi sur la personnalité, et bien il semblait qu'il en allait de même pour les élèves. On lui avait déjà parlé de ça, mais il n'y croyait pas. En fait, il ne connaissait vraiment rien de rien sur cette école. Il posa doucement la guitare dans son étui et s'asseya sur le sol. Il observa longuement Daiki, un sourire taquineur sur ses lèvres rosées. Au bout d'un moment qui se voulut long, Shiro ouvrit la bouche et dit :

Tu es bien trop jeune et trop têtu pour comprendre ça. Mais il te faudra le comprendre car si tu t'obstines, tu continueras à faire des fautes lorsque tu joues et tu te feras renvoyer de toutes les écoles que tu tenteras.

Ce n'était pas une menace, ce n'était pas un avertissement, c'était juste pour qu'il comprenne.

Fais fondre tout tes sentiments négatifs de la manière que tu veux, avec l'amour, l'amitié, la musique, qu'importe... Mais fait les fondre. Après tu comprendras ce que je veux dire.

Il continua à le regarder, souriant, impassible.

Daiki fut surprit par la réaction du professeur, de quel droit riait-il de son point de vue ? Il resta là à le regarder sourire bêtement en le fixant. Daiki lui ne baissa pas sa garde pour autant, il garda un visage glacial, près à entendre n'importe quelle remarque venant du jeune homme, puisqu'il voulait dire quelque chose, cela se lisait dans ses yeux.

Il attendit impassiblement et lorsqu'il reprit la parole après avoir gloussé et sourit, il lui parla avec tant de sûreté dans ses paroles, comme s'il le connaissait. De quel droit le traitait-il d'être "têtu" sans même prendre la peine de savoir pourquoi il restait sans arrêt froid et sur ses gardes. Faire fondre ses sentiments négatifs ? Shiro semblait vraiment être sûr de ce qu'il disait, il parlait de cela comme s'il n'y avait rien de plus facile à faire. Daiki laissa glisser un sourire sur son visage, il continua de regarder le professeur dans les yeux de son regard perçant. Il ne cherchait pas à l'intimider, juste à montrer qu'l n'était pas du genre à se laisser faire.
Il esquissa un petit rictus.

" Vous parlez avec tant d'assurance, vous semblez tout connaitre et tout savoir. Mais moi ça m'ait égal de me retrouver où non dans cette école. Ca m'ait égal de me retrouver dans n'importe quelle autre école. On peut même dire que les cours ne m'intéresse pas plus que ça. "

Il détacha ensuite son regard de celui du professeur et regarda vaguement par la fenêtre. Après tout cela était vrai, être rejeté de toute les école du pays lui importait peu ! Tout ce qu'il voulait c'était être loin de lui et de tout ça... Il ne voulait absolument pas retourner en arrière, retourner là bas, certainement pas ! Il ferai tout pour rester éloigné de lui. Même s'il devait pour cela se retrouver dans la plus médiocre école de musique ou de n'importe quoi d'autre, cela lui importait peu. S'il avait choisit cette école, c'était uniquement par préférence par rapport aux autres.

Se rendant compte qu'il s'était bien trop noyé dans ses pensées et que le professeur de musique le regardait toujours de son air enjoué, il secoua un peu la tête et la retourna vers Shiro. Il laissa un sourire glisser le long de ses lèvres tout en fixant un quelconque endroit de la pièce, d'un air rêveur.

" Oui... je suis têtu. "

Il planta à nouveau son regard dans celui du jeune homme, en redonnant à son visage un air froid.

" Mais je ne m'en plainds pas bien sûr ! "

Shiro eut une fois de plus un irréprécible envie de rire. Il préféra cependant ne pas le faire, ne voulant pas faire croire à Daiki qu'il se moquait de lui. Il lui répondit calmement :

Je parle avec beaucoup d'assurance dans ma voix mais si je commence déjà à hésiter, je ne serais plus crédible auprès de mes élèves. Non je ne sais pas tout, personne ne sait tout. Car l'apprentissage se fait tout les jours. Même une personne de 90 ans ne sait pas tout. Pourtant, les adultes se sentent obliger de parler comme s'ils savaient tout pour rassurer les plus jeunes. Ce n'est pas marrent d'être adulte. Moi j'aimerai redevenir un enfant. Continu à être têtu, tu iras loin comme ça. Les gens qui ne le sont pas se font toujours avoir. On dirait que tu as de l'ambition bien qu'en un sens, à ce que j'en vois mais je peux me tromper, t'as l'air totalement perdu.

Plus aucun sourire ne transparaissait sur le visage de Shiro. Il était plus sérieux que jamais. Pour lui, un gosse de l'âge de Daiki devrait simplement jouer avec insouciance. Pourtant, ce garçon était déjà bien trop mature...

Daiki avait écouté tout ce que le professeur lui dit alors, mais il ne réagit alors qu'à la dernière de ses phrases. Il aborda un air surpris, ces mots résonnaient dans sa tête. "Tu as l'air totalement perdu...'. Le professeur ne parlait certainement pas de lui même mais uniquement de l'ambition de devenir un grand pianiste ou je ne sais quoi mais il l'avait tout de même dit... il a l'air totalement perdu. En un sens, il avait bien raison, il ne savait pas quoi faire de sa vie à part fuir. De plus, après avoir rit devant son nez, Shiro avait réussi à trouver une "qualité" au jeune homme, personne ne lui avait trouvé une telle qualité, au contraire tout le monde lui avait toujours reproché d'être têtu depuis quelques mois.

Daiki fixa de nouveau la fenêtre d'un air vide, il se rendit compte que cette école n'était probablement pas sa place, peut être aurait-il dut s'enfuir plus loin, trouver un appartement à l'autre bout du pays, travailler comme tout les jeunes de vingts ans. Pour la première fois depuis quelques temps, il ressentit le besoin de parler à quelqu'un, d'avoir de l'aide. Que quelqu'un l'aide. Il alla s'adosser à la fenêtre et se retourna vers le professeur en laissant un vague sourire glisser sur ses lèvres.

" Moi je n'aime pas être si jeune... "

Il avait dit ça d'un ton si pensif, en réalité il n'aimait pas sa jeunesse, être jeune ne lui aurait surement pas déplu s'il n'avait pas eut cette enfance. Il jeta ensuite un vague regard vers le ciel et reprit la parole en ne détachant pas ce regard de l'extérieur.

" Dites-moi, comment étaient vos parents ? "

Cette question était sûrement trop déplacée envers un professeur mais ce genre de chose, Daiki n'y faisait pas attention. Il était bien trop curieux pour se soucier de chaque question qu'il posait. Celle-ci était sortit un peu toute seule..

A ce que Shiro pouvait voir, Daiki rejetait complètement son enfance, son passé... Il préféra ne pas le questionner à ce sujet, cela aurait pu le blesser. Il se contenta donc d'écouter. Daiki lui demanda alors comment était les parents de Shiro. Un problème avec les parents à tout les coups. Il n'aurait jamais posé cette question sinon. Shiro décida néanmoins de répondre sans montrer de surprise:

Mes parents? Ce sont des honnêtes travailleurs qui ont toujours essayé de donner le maximum à mes soeurs et moi. Ca leur arrivait d'être sévère, de nous disputer, mais s'était simplement pour nous montrer le bon chemin.

Il préféra ne pas continuer à parler de ses parents. Ce sujet semblait être extrèmement sensible pour Daiki. Shiro voulait pourtant savoir alors il posa la question :

Tu as eu des problèmes avec les tiens?

C'était peut-être déplacé, mais Daiki n'arriverait à rien s'il restait aussi renfermé.

Le coeur du jeune homme fit un bon. Il tenta malgré tout de garder son regard planté sur le ciel bleu car il sentait bien que la question que Shiro venait de lui poser ne lui permettrait pas de le faire garder cet air froid et impassible bien longtemps. Apparemment le professeur avait eu d'une enfance tout ce dont nous pouvions rêver, de bons parents et une soeur.
Daiki baissa la tête et fixa alors le sol. Ce n'était pas dans sa nature de baisser la tête ainsi devant les gens, il tenta alors de respirer profondément et il releva la tête pour planter son regard dans celui du professeur, essayant d ele montrer aussi dur qu'il en aurait envie, mais on pouvait lire dans son regard une certaine tristesse, bien que son visage fut stoïque et froid. Son coeur c'était serré dans toute sa poitrine, on pouvait dire que le professeur avait tapé juste au bon endroit.
Puis Daiki regretta de s'être laissé faire par ses sentiments au point de poser cette question à Shiro.

" Hum... "

Il retira alors son regard de celui du professeur et fixa alors l'autre bout de la pièce. Il sentait ses iris brûlée par les larmes naissantes. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait, pourquoi l'émotion s'éprenait de lui si facilement tout à coup, toute ces années sans pleurer et sans montrer le moindre signe de faiblesse allaient donc tomber si facilement à l'eau ?

Malgré la boule qui s'était formée dans sa gorge, le jeune homme prit la parole.

" Disons que je n'aime vraiment pas l'alcool. "

Il préféra ensuite laisser au professeur le soin de deviner lui même à quoi le jeune violet faisait hallusion.

Shiro avait faillit répondre un 'je vois' lorsque Daiki avait parlé d'alcool, mais il s'abstint. Il réfléchit calmement à ce que serait la réponse la plus judicieuse. Un ,ou peut-être les deux, de ses parents était alcoolique. C'est sûr que ça n'avait pas dû être facile tout les jours. Ce devait même être un calvaire pour le jeune garçon. On pouvait maintenant comprendre pourquoi il était si froid envers les autres.
Shiro regarda Daiki avec insistance. Ce garçon était troublé, presque au point de pleurer. Shiro se demanda alors qi il n'avait pas eu tort de lui pser une telle question. Non, il avait eu raison. Cela prouvait que l'esprit de Daiki n'était pas si fermé que ça. Il suffisait d'avoir la patience et les mots qu'il faut. Après un long silence, Shiro reprit la parole.

Je comprend mieux pourquoi ce caractère renfermé. Tu vois, tu n'es pas si têtu que ça finalement puisque tu as réussis à me parler de quelque chose qui te blesse. C'était dur, n'est-ce pas?

Il faisait référence à ce que Daiki avait vécut. Mais sans attendre sa réponse, il enchaîna.

Tu es au bon endroit maintenant. Cette école va t'acceuillir pour trois ans, t'enseigner ce que tu aimes, mais également t'aider à te reconstruire. Personne n'est ton ennemi ici, on cherche juste à t'aider, à te comprendre et à être ami avec toi. Tu n'as plus à fuir pour le moment.

Il marqua une pause puis repris.

Au début, ça va être dur. Dans les moment ou ça va pas, viens me voir, ma porte sera toujours ouverte.

Il ajouta une toute dernière chose :

Et puis, juste une chose, pleurer n'est pas un signe de faiblesse, bien au contraire.

Un silence de quelques secondes qui semblèrent avoir été des heures s'installa sur les deux jeune homme. Daiki commençait à se sentir vraiment mal, maintenant certaines images lui revenait en tête... Il passa alors sa main sur la cicatrice se situant sur le côté gauche de son cou et ka frotta doucement, il arrivait même à se souvenir de la façon exacte par laquelle son père lui avait infligé cette blessure parmis tant d'autres.

Soudain la voix de Shiro résonna dans la pièce, faisant sursauter le jeune Daiki. Il se sentait drôle, bizarre, comme désarmé, il ne s'état pas sentit ainsi depuis très longtemps... Il tentait toujours de fuir le regard du professeur mais celui ci continuait à le fixer, attendant surement de voir s'il allait enfin répondre à son regard.

" Hum... j'avoue que "dur" est un mot faible. "

Il essayait toujours tant bien que mal à garder un petit air glacial, comme pour se protéger, mais le son de sa voix ne s'y accordait pas du tout, elle tremblait un peu et cette boule l'empêchait de respirer correctement. Il commençait alors à gratter cette cicatrice, il la detestait, comme toute les autres, mais pourtant elle était là, sur lui, sur sa peau, comme "tatouée" à vie.

Au bout d'un certain temps, lorsque le professeur eut terminé de parler et que le jeune homme eut écouté en tentant en de retenir chacune de ses larmes, Daiki reprit la parole.

" De toute façon, comme je l'ai dit tout à l'heure je me fiche de l'endroit où je suis.. "

Puisi l hésita à terminer sa phrase, sentant sa voix légèrement dérailler, il respira profondément, tentant de calmer son coeur qui commençait à lui faire vraiment mal, il sentit même ses joues s'embraser, il devait vraiment être dans un sale état.

" .. tant que je suis loin de lui. "

En prononçant cette phrase, il retira son regard rempli maintenant d'amertume, fixa le tableau noir de tout son regard regorgé de haine.
Le professeur avait beau lui dire que la force ne se traduisait pas par l'absence de larmes, pour Daiki, ce n'était pas le cas. Il s'en voulait de ne pas avoir tenu devant ce professeur tout simplement parcequ'il s'était épris d'une sympathie envers lui... Après tout, personne n'avait jamais réellement cherché à savoir pourquoi il tentait d'être toujours si froid.

Pour le moment, tenter de faire changer d'avis Daiki était peine perdue. Il était bourré de convictions, d'idées, qui seraient très dures à lui retirer. Il préféra saisr le violondans l'armoire et en jouer un petit air. Ses pensées se mélangèrent alors. Les sentiments qu'il éprouvait envers Daiki étaient très spéciaux. Il n'avait jamais ressentit ça avant. Il le voyait un peu comme son fils, comme quelqu'un qu'il avait envi de protéger au mieux qu'il le pouvait. Il s'arrêta soudainement des jouer et réfléchit. Il regarda ensuite Daiki dans les yeux et lui dit :

Et si je devenais ton père. Bien sûr, niveau âge, c'est pas tout à fait possible, mais j'ai vraiment envi de te connaûtre et de t'aider... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai envie de te protéger.

Il se demanda qu'elle serait la réaction de Daiki. Il allait probablement le trouver stupide, mais tant pis. C'était dit, il le pensait réellement.

La mélodie jouée par le professeur au piano résonnait aux oreilles du jeune violet, il ferma alors les yeux, laissant une seule et unqiue larme couler sur sa joue. Il resta là à ecouter ce magnifique son qu'était celui du violon qui s'accordait avec sa mélancolie.

Lorsque Shiro reprit la parole, celles qu'il prononça eut pour effet de laisser un long frisson parcourir l'échine du jeune garçon. Ces paroles étaient... non pas absurde, quoi que un peu mais... elle réchauffèrent un peu le coeur de Daiki en quelque sorte. C'était bizarre de savoir que ce professeur venait de dire de telle paroles. Daiki laissa un sourire ironique glisser sur ses lèvres, une joues humidifiée par la larme qui venait d'y couler, le teint toujours un peu rouge de honte.

" Ca m'étonnerai que vous voudriez perdre votre temps avec une teigne comme moi. "

Si c'est ce que le jeune homme voulait faire, changer le passé et effacer les blessures était impossible. Malgré ce qu'il pouvait vivre, Daiki n'oublierai jamais son passé, son père qui restait là, affalé dans son canapé et saoul, même ce couteau qu'il avait osé sortir une fois. Daiki passa sa main une nouvelle fois sur la peau de son cou où se dessinait cette cicatrice. Il ferma alors les yeux et grimaça, comme si d'y toucher provoquait une douleur. Il se rendit compte qu'il l'avait griffée jusqu'au sang et lorsqu'il regarda sa main, un filet de sang coulait sur son index. Il laissa un jurons s'échapper de ses lèvre, à peine audible.

" 'chier... "

Puis il fixa le professeur, les joues toujours rouge et le regard toujours légèrement embués.

La seule réponse de Daiki fut un choc pour Shiro. Alors comme ça, Daiki pensait que Shiro allait perdre son temps avec lui. Contrairement à son habitude, il ne sourit pas, ne rit même pas. Ces propos n'étaient pas agréable à entendre. Shiro était honnête, il voyait vraiment Daiki comme son fils. Alors que ce dernier lui réponde ceci, c'était un peu fort. Soudain, il remarquait un filet de sang couler le long du doigt, provenant d'une blessure dans le cou de Daiki. Il se leva calmement, saisit un mouchoir en papier et retira la main de Daiki. Avec un mouchoir, il essuya le doigt du jeune garçon, avec l'autre, il lui épongea délicatement le cou afin de ne pas le faire souffrir. Il ne se demanda même pas comment une telle blessure existait dans le cou du garçon. Après avoir compris plus ou moins ce qu'il s'était passé dans son passé, Shiro savait que c'était son père qui avait fait cette marque. Il dit calmement à Daiki :

Tu te trompes, jamais je ne perdrais mon temps avec toi. Bien au contraire. J'apprécirais de pouvoir t'aider, pouvoir t'épauler, que tu viennes me confier quelques trucs. Bien sûr, ça se fait pas en 5 minutes, mais en se connaissant petit à petit.

Il s'éloigna, farfouilla dans son sac et en sortit une boîte de pansement. Il en prit un et le colla sur le cou du jeune homme.

C'est pas terrible, mais c'est mieux ça plutôt que tout le monde qui voit ta blessure.

Sans que Daiki puisse s'y attendre, Shiro s'avança doucement vers lui et vint essuyer délicatement son doigt tâché de sang ainsi que son cou d'où perlait quelques goûttes. Il avait dut y aller fort sans même sans rendre compte pour s'ouvrir la peau ainsi, pourtant cette cicatrice dattait d'assez longtemps, du moins cela semblait être longtemps... Sa propre enfance lui semblait si lointaine.

Puis il remarqua que le regard du professeur avait légèrement changé, il semblait froid, direct, il ne souriait plus, ne prenait même plus la peine de rire à ses propos pourtant si infantiles. Malgré lui, Daiki espéra alors qu'il ne lui en voulait pas pour ses dernière paroles, il les avaient dites si subitement, telle qu'il le pensait, il ne voulait pas faire perdre son temps au professeur avec son cas se voulant "exceptionnel". Il y avait sûrement des dizaines d'autres jeunes garçons dans cette école, près à recevoir de l'aide. Daiki lui ne voulait pas spécialement d'aide, bien que le professeur l'avait légèrement touché... Quelque part son coeur palpitait de savoir que quelqu'un se souciait enfin de lui, mais têtu comme il l'était, Daiki préféra faire comme si de rien était et faire oublier cette envie au professeur.

Lorsqu'il lui colla cet hideux pansement sur son cou, Daiki porta un regard de dégout à sa blessure, comme allait-il passer ses nerfs maintenant ? Puis il tourna son regard vers Shiro. Pourquoi s'obstinait-il autant ? Pourtant Daiki était vraiment quelqu'un de désagréable et il en était conscient. Il n'avait pas envie de changer pour autant... pourtant, cette "proposition" que lui avait faite le professeur, plut assez au jeune homme... se confier, et surtout le connaitre petit à petit. Il ne savait aps vraiment pourquoi, mais il ressentait l'envie de connaitre cet homme. Après tout, il n'était plus n'importe qui et une certaine sympathie envers lui coulait dans le coeur de Daiki, bien que son air de "Mr.je-sais-tout" l'agaçait un peu.

Il croisa alors les bras et pris de nouveau son air froid, bien qu'il se soit tiédit depuis le début de cette conversation, il ne savait aps pourquoi mais il ne voulait pas vraiment que Shiro sache que tout cela lui plaisait, et qu'il l'appréciait.

" Hum... c'est d'accord. Mais je pense toujours que vous perdrez forcément votre temps avec moi, je ne suis pas quelqu'un avec qui on passe de bons moments... "

Un air triste passa en éclair sur son visage. Le jeune homme se retourna et attrapa vite ses partitions qui se situaient toujours sur le piano. Il se dirigea alors vers la porte et avant de sortir de la pièce, il se retourna.

" Sur ce, passez une bonne journée professeur. Et à bientôt. "

Il laissa un petit sourire glisser sur ses lèvres, non pas un sourire ironique, ni froid, mais reconnaissant. Il avait laissé croire que ce "à bientôt" supposerai la prochaine fois qu'ils se verraient en cours, mais il comptait bien le revoir avant, mais il n'osa pas ajouter un "j'espère", bien qu'il l'espérait fortement. Il passa sa main sur le pansement qui recouvrait sa cicatrice en émettant un petit rire, puis il enclancha la porte et s'avança dans le couloir vide.

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[surtout dis moi où et quand on peut rp encore ensemble ! ^^]